Ecriture, peinture, méditation, programmation informatique... j'aime multiplier les approches pour révéler l'invisible :  explorer nos territoires imaginaires, mais aussi s'affranchir des biais de perception, des héritages, jugements ou idées reçues qui nous enferment. Et ainsi, poser sur le monde un oeil plus libre. 

 

Hors cadre, je perçois les choses autrement. Grâce à ma synesthésie, les émotions - ou la musique - ont des formes, des couleurs, des goûts. La pensée abstraite n’existe pas pour moi, elle est toujours reliée aux sens et au corps. Comprendre que ce fonctionnement n’était pas partagé a été un choc.

 

Autre surprise: ces perceptions évoluent. Connaître une nouvelle information ajoute des couleurs, des motifs, ou bien change la position dans l’espace : à mesure que j'apprends, mon monde intérieur s'enrichit de nouveaux territoires. 

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Hors cadre, j’ai eu aussi un parcours atypique. J’ai commencé à écrire et à peindre dès l’enfance, mais j’ai refusé de faire une formation de sculpture pour poursuivre une scolarité classique… qui m’a menée à l'Ecole nationale d'administration et à une carrière dans le secteur financier, public et privé. 

 

La synesthésie et l'expérience m’ont permis de le visualiser : née de nos certitudes, d’informations ou d'expertises nécessairement limitées, la pire prison mentale est celle que l’on ne voit pas. 

 

 

 

 

 

 

 

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